Création de costumes XVIII°S; huiles; pastels; broderie; cartonnage.....



jeudi 31 mars 2011

conopée pour Pâques


Du mot grec kônôpéion : « moustiquaire » ; kônôps signifie, en effet, « cousin », « moustique ». Dans nos églises, le conopée désigne le voile qui recouvre le tabernacle et lui donne ainsi l’allure d’une tente (tabernaculum, en latin, signifie « tente »). Il peut avoir les diverses couleurs des ornements liturgiques. Le conopée est, avec la lampe d’usage, le signe de la présence sacramentelle du Christ dans le tabernacle (voir Pavillon).
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

Fait à neuf avec borderie,, galons, franges et glands d'époque .

petite boîte à bijoux.

motif Jouy 1/1 point

mardi 29 mars 2011

dimanche 27 mars 2011

Le bal des victimes: à méditer. mythe ou réalité?

Le bal des victimes

Publié le 21 février 2010 par Mademoiselle_titam
Les Bals des victimes étaient des bals créés par des associations après la période de la Terreur. Pour être admis dans ces associations ou dans ces bals, on devait avoir eu un proche parent guillotiné pendant la Révolution.
Les bals des victimes ont commencé après l'exécution de Maximilien de Robespierre (10 thermidor an II). Comme après toute période d'oppression, ce fut une époque de libération et de réjouissances débridées. Le premier bal eut lieu au début de 1795.
victime01.jpg Coiffure négligée en fichu. Robe échancrée sur le dos. Croisures à la victime. Source
Ces bals furent créés par des jeunes dont des parents ou des proches avaient été guillotinés, mais à qui la Révolution avait restitué les biens précédemment confisqués. Avec ce retour de fortune, ils créèrent des bals à la fois aristocratiques et décadents pour se retrouver entre eux.
boillymadamearnaultdego.jpg Madame Arnault de Gorse par Louis-Leopold Boilly, avec une coiffure à la Titus. Source
La description de ces bals varie, mais leur point commun est de servir de catharsis à l'expression émotionnelle de l'exécution de proches, ainsi que des bouleversements sociaux liés à la révolution. Par la suite, beaucoup trouvèrent cette idée scandaleuse.
Les participants portaient des vêtements de deuil ou des costumes avec des brassards de deuil. À l'inverse, certaines femmes portaient des vêtements gréco-romains très fins, pieds nus ou avec des rubans. Certains portaient aussi des cheveux coupés très courts ou relevés, comme ceux des condamnés avant leur exécution. Ou encore un ruban ou une fil rouge autour du cou à l'emplacement où la lame de la guillotine devait couper. Les femmes portaient leurs cheveux relevés "à la victime" et utilisaient pour ce faire un peigne appelé « cadenette ». Ce serait l'origine de la « coiffure à la Titus ».
costumeparisien25100.jpg Estampe 25 de 1798, dessinée d’après nature sur le Boulevard des Capucinesprovenant du Journal des Dames et des Modes fondé à Paris en 1797. La jeune fille a une coiffure dite textuellement « en porc-épic ». Les découvertes archéologiques du XVIIIe siècle mettent au goût du jour des coupes de cheveux courts appelées « coiffures à la Titus » du nom du fils de Brutus que l’acteur François-Joseph Talma (1763 - 1826) joue avec cette coupe qu’il porte aussi en ville. Cette coiffure est portée aussi bien par les femmes que par les hommes. (Source)
Pour saluer, au lieu d'un signe de tête élégant, un danseur secouait sa tête en tous sens pour imiter le moment de la décapitation.
Un de ces bals eut lieu à l'hôtel Thellusson qui se trouvait dans l'actuelle rue de Provence à Paris


sources:http://www.paperblog.fr/2851925/le-bal-des-victimes/

 l'approche de l'historien et celle de l'ethnologue : un peu long (surtout le début) mais trés interressant:


http://www.archivesaudiovisuelles.fr/FR/_video.asp?id=411&ress=1373&video=108795&format=68#4038


jeudi 17 mars 2011

Le langage des mouches

Si l'usage des mouches était déjà connu au XVIIème siècle, et faisait l'objet d’un langage bien précis, c'est au XVIIIème siècle qu'elles vont devenir les symboles de la parure. Elles portaient toutes des noms :
Près de l'œil, elle se nomme assassine ou passionnée.
Au coin de la bouche, c'est la baiseuse.
Sous la lèvre, elle devient friponne ou coquette.
Sur le nez, effrontée ou gaillarde.
Sur le front, la majestueuse
Sur la joue, c'est la galante.
Sur une ride, dans le creux du sourire , elle est enjouée.
Sur la poitrine, c'est la généreuse.
Sur un bouton, la receleuse.
Ou bien sur le menton, ne serait-ce point la discrète ?

pastel

chaussures XVIII°S

Monsieur de....

Pivoines

mercredi 16 mars 2011

d'autres huiles

première huile. copie d'une peinture XIX°s

 Le verre de cognac. D'après un peintre contemporain Gérard Dubois  

Le retour du marin. d'après une peinture hollandaise mise à la mode bretonne!

La confidence. D'après une peinture XIX°s

 Noyers. d'après une peinture XIX°S

la robe à l'anglaise/ source amie:la dame d'atours




La robe à l'Anglaise

Si au XVIIIème siècle la cour de France constitue un phare en matière de mode, elle reste toutefois ouverte aux influences étrangères, que ce soit pour la forme des vêtements ou pour les étoffes. L'Angleterre voisine fournit aux Français de nouveaux types de vêtements, masculins autant que féminins.
Les aristocrates anglais, dès le premier tiers du XVIIIème, ont pris l'habitude de se vêtir plus simplement lorsqu'ils vivent retirés sur leurs terres. Menant une existence plus proche de la nature que la grande noblesse française, obligée de se montrer proche de la cour de Versailles, leurs vêtements de tous les jours perdent rapidement le caractère ostentatoire qui caractérise l'habit de cérémonie. Le costume gagne donc en confort et en simplicité, tant par la coupe que par les matières employées. C'est ainsi que des vêtements d'équitation par exemple, cousus de drap, influencent fortement la façon que l'on a de s'habiller à la ville. Ce sont également les Anglais qui relancent la mode des chapeaux féminins.
Cette vague d'anglophilie en matière d'habillement se trouve relayée par les idées de certains philosophes, tel Jean-Jacques Rousseau qui prône un idéal de vie plus simple, plus proche de la nature. La manière de se vêtir, le confort du corps deviennent un réel sujet de réflexion. Ainsi la liberté retrouvée du corps, d'ordinaire contraint et entravé par des vêtements, participe de cette recherche de simplicité et de retour à la Nature.
Il faut dire que le corps des femmes jusque dans la première partie du XVIIIème est fortement contraint. Pour les femmes de la noblesse, le corps à baleines reste une des pièces indispensables de la garde robe, élément contraignant qui donne une allure altière et qui est par là sensé révélé la nature aristocratique de celle qui le porte. Or, au cours du siècle, on remarque dans les inventaires après décès, une raréfaction du corps à baleines, remplacé chez toutes les catégories sociales par le corset, plus souple, qui lui était déjà porté par les femmes du peuple. Un débat philosophique et médical est lancé à propos de cette pièce de vêtement indispensable au maintien de cet être fragile qu'est la femme, sujet qui ne manquera pas d'ailleurs de faire couler beaucoup d'encre durant le siècle suivant.
C'est dans ce contexte que la robe à l'anglaise fait son apparition en France, dans les années 1770. Elle est surnommée chez nous « robe à l'anglaise » car elle fait référence à ce pays qui a mis à l'honneur une certaine sobriété, nous l'avons dit, mais aussi parceque l'on aime à cette époque faire coïncider la mode avec l'actualité politique ou littéraire. C'est ainsi que durant la seconde moitié du XVIIIème siècle, on porte des robe à la Polonaise, à la circasienne, à la créole ou à la turque. Curieusement la robe à l'anglaise, lorsqu'elle est adoptée dans ce pays, conserve ce nom francisé.
Il semble que les couturières du XVIIIème siècle aient créé plus de robes à l'anglaise que de robe volante ou de robe à la française, modèles qui l'ont précédée et qui sont des pièces de grand prix réservées à une élite aristocratique. L'usage de la robe se diffuse plus largement durant la seconde moitié du XVIIIème siècle. A Paris, à la fin du siècle, on la trouve dans toutes les garde-robe. Mais la capitale reste un cas particulier quant à la diffusion de la mode, car dans les autres villes, pour celles qui travaillent comme pour les plus aisées, l'habit de tous les jours reste l'ensemble, jupe-caraco. Le pris d'une robe reste encore élevé (c'est le tissu plus que la main d'oeuvre qui est onéreux) et le coté pratique n'est sans doute pas négligeable.
La robe à l'anglaise constitue donc une pièce de qualité qui peut être portée autant à la ville que pour une soirée. Il suffit que l'étoffe dont elle est faite et sa décoration soient appropriée aux circonstances.
Comme pour la plupart des vêtements féminins anciens, les dessous constituent la fondation de la silhouette, puisque ce sont eux qui modèlent le corps et supportent le vêtement. Le corset reste, nous l'avons dit, une pièce indispensable. C'est lui qui enveloppe le buste de façon à resserrer la taille, écraser la poitrine, et rejeter les épaules en arrière. Il est porté sur une chemise fine au large décolleté.
La forme des paniers a évolué tout au long du siècle. La robe à l'anglaise bénéficie de leurs dernières forme: « le cul », en quelque sorte héritier des criardes du XVIIème siècle et précurseur de la tournure des années 1870. Il s'agit en fait d'une sorte de pouf de volants de crins qui élargit les hanches. C'est entre ces volants, entre les reins que vient s'insérer la pointe du corsage de la robe à l'anglaise ce qui donne cet aspect cambré si particulier.
La robe à l'Anglaise se compose généralement d'une robe de dessus, que l'on nomme le manteau, et d'un jupon. Le corsage du manteau, très ajusté, contraste avec sa jupe dont l'ampleur, ainsi que la façon dont elle est montée, doit mettre en valeur l'étroitesse du buste et la rondeur des hanches.
C'est la coupe du dos qui caractérise principalement cette robe. Très étroit (n'oublions pas le corset sur lequel elle est portée et qui rapproche les omoplates), ce dos est coupé en quatre parties très incurvées, de façon a épouser parfaitement la forme conique du buste corseté. Au milieu du dos, entre les reins, le corsage descend en dessous de la ligne de taille de manière à former une pointe.
Le devant du corsage de cette robe peut prendre plusieurs aspects.
Il peut être, coupé en deux parties qui se rejoignent au milieu du buste. Dans ce cas, comme elles ne comportent pas de pince, leur coupe doit être étudiée pour envelopper parfaitement la poitrine. La couture du côté, elle aussi incurvée, est reportée assez loin en arrière, dans le dos, si bien qu'une partie du devant est en fait visible dans le dos. Le décolleté, large et profond, de forme carrée, doit venir se superposer à celui du corset. La bretelle, étroite, se porte à l'extrémité de l'épaule. Coupée avec le devant ou bien rapportée, elle est toujours raccordée au dos bien en arrière de la ligne d'épaule. L'encolure du dos est elle aussi basse et de forme carrée. Pour ajuster ce décolleté, certaines robes présentent un ruban passé dans une coulisse que l'on noue entre les seins.
Pour des raisons de commodité ou de décence, on avait l'habitude de cacher ce large décolleté sous un fichu de gaze transparente ou de fine cotonnade brodée, passé sur les épaules, croisé devant et noué dans le dos, ou bien enfoncé dans le décolleté. C'est « le fichu menteur », qui laissait imaginer bien des choses.
La fermeture de la robe à l'anglaise se fait sur le devant. Contrairement à la robe à la française qui nécessitait une pièce d'estomac rigide sur laquelle venait s'attachait le manteau, la plupart du temps les deux devants de la robe à l'anglaise viennent se fermer bords à bord. Le système de fermeture se fait soit par des crochets, soit par un laçage. Dans ce dernier cas, les oeillets sont bien sûr brodés à la main, bien que l'on trouve aussi de simples trous faits dans le tissus, laissés tels quels.
On trouve bien évidemment des variantes dans la forme du corsage. On note en particulier la fermeture aux moyens de compères. A l'origine, les compères sont les deux parties d'une pièce d'estomac qui servent à fermer la robe, par des crochets, ou plus rarement par des boutons. Ce système a été appliqué à la robe à l'anglaise en donnant une forme originale. Le devant de la robe prend en effet l'aspect d'un gilet que se boutonne ou s'agrafe et dont les pans descendent légèrement sur le devant du jupon. Les devants du manteau dans ce cas sont coupés de façon à venir s'adapter sur les compères. Ils sont coupés en biais, en une ligne qui va du centre du décolleté jusqu'aux hanches. le tout est en fait cousu comme une seule pièce. Ce type de montage va perdurer puisque, à mesure que l'on s'approche de la fin du siècle, ce sont les robes redingotes qui sont en vogue. Elles reprennent cette forme de faux gilet.
Les corsages sont toujours doublés, le plus souvent d'une toile de lin ou de coton. Cette doublure suit toujours le même patron que celui du tissu extérieur et vient renforcer celui-ci puisque doublure et tissu sont assemblés d'abord ensemble (les bords étant rabattus à l'intérieur l'un contre l'autre et maintenu à petits points), avant de procéder au montage du vêtement. Les coutures de montage sont ensuite rabattues. Ce type de montage donne à la fois de la résistance aux matériaux et une finition intérieure impeccable. Ce système permet aussi de caser aisément les baleines dans le coutures sans qu'elles apparaissent sur l'endroit. La particularité de la robe à l'anglaise est en effet d'avoir les coutures baleinées, contrairement à la robe à la française qui devait de toutes façons être portée sur un corps à baleines extrêmement rigide. On insère donc des fanons de baleines dans chaque couture, de la même longueur que celles-ci.
La jupe du manteau est coupée de manière à former une très légère traîne. Un faux ourlet en tissu plus épais est rajouté pour protéger le bas du manteau. Cette jupe se compose en général de 5 à 6 lés de tissus assemblés. On ménage toujours une ouverture dans la couture qui se place sur le côté de façon à pouvoir, à travers le jupon lui aussi fendu au même endroit, atteindre les poches nouées à la taille.
La partie en avant de cette ouverture se fixe au devant du corsage, laissant toutefois largement apparaître le jupon de dessous. Le reste de la jupe doit être cousu au dos. Elle est montée au corsage au moyen de petits plis réguliers généralement couchés vers le dos. Il est intéressant de noter que le bord supérieur de cette jupe peut être coupé en forme, de façon à suivre l'arrondi du bord inférieur du corsage, tandis qu'au montage, par contre, la ligne de couture va s'écarter de cette forme. En effet, dans le dos, au niveau de la pointe du corsage, on laisse un surplus de tissu dans la couture, qui, en se repliant vers le bas, donne plus de volume à la jupe du manteau, accentuant ainsi le contraste avec le buste très ajusté.
Les manches, coupées étroites, font le bras très fin. Le plus souvent elles s'arrêtent au niveau du coude. Une petite pince aux creux du coude permet de bien emboîter celui-ci. C'est la forme de manche « en sabot ». La couture de cette manche est déportée sur la saignée du bras. L'ampleur de la tête de manche est répartie par de petites pinces ou bien des plis, au niveau de l'épaule, si bien que malgré l'étroitesse du dos et de la manche, le bras reste relativement libre.
On finit le bas de cette manche par une garniture de lingerie fine, les engageantes, Simples, doubles ou même triples, ce sont des volants de dentelle froncée, de batiste ou de linon brodé, coupés en forme (plus longs derrière le coude). Ils sont montés sur un petit poignet et cousus à grands points à l'intérieur de la manche, de façon à pouvoir être aisément changés. Rappelons qu'à l'époque la dentelle est encore une garniture luxueuse et que pour cette raison elle se porte toujours à l'extérieur.
Le manteau se porte sur un jupon, coupé dans le même tissu, à moins que l'on préfère les contrastes: un jupon uni sous un manteau à motifs, un jupon en batiste ou en coton piqué sous un manteau en taffetas par exemple. Ce jupon peut être court au point de laisser voir les chevilles. La décoration la plus communément rencontrée consiste en un volant assez large, monté avec une tête, au bord coupé à cru ou bien bordé d'une fine dentelle. Cette décoration rejoint en fait celle du manteau. Certaines robes peuvent rester sans ornement particulier, mis à part les engageantes, la richesse du tissu rendant ceux-ci superflus. Dans d'autres cas, des falbalas couraient le long du décolleté, parfois le long du buste et se prolongeaient en ligne droites ou ondulées le long des bords antérieurs du manteau. Parfois plusieurs rangs de falbalas ornent le jupon. Réalisés dans le même tissu que la robe, ce sont des rubans plissés régulièrement, coupés à cru, ou bordés de dentelle ou de passementerie extrêmement fine au nom parfois évocateur, tels les « sourcil de hanneton »...
La robe à l'anglaise donne lieu à des variantes. Par exemple, au lieu de couper un manteau et un jupon séparés, certaines robes sont réalisées d'une seule pièce. Le jupon est alors remplacé par un lé de tissu cousu aux devants du manteau quasiment sur toute la hauteur, froncé et monté sur un lien qui se noue à la taille dans le dos. Lorsque le manteau est fermé, la jonction entre le manteau et ce devant de robe ne se voit pas. Ce système permet de réaliser une économie considérable de tissu. On obtient une robe moins volumineuse et pourtant fort gracieuse dans sa simplicité.
Parfois on porte la robe à l'anglaise en s'inspirant d'une ancienne habitude qui consistait à relever les pans du manteau de la robe à la française et à les insérer dans les ouvertures du jupon (c'était « la robe relevée dans les poches »). Un autre type de robe qui apparaît à la fin des années 1770 a également le manteau remonté en trois pans arrondis. La robe à l'anglaise peut aussi se porter de cette façon; deux liens cousus à l'intérieur de sa jupe permettent de la relever. Le jupon est alors beaucoup plus apparent.
Cette robe à l'anglaise peut être réalisée dans diverses étoffes, qui toutes sont malheureusement bien difficiles à retrouver de nos jours, tant pour leur qualité que pour leurs motifs. Quant aux couleurs évoquées dans les sources écrites (couleur « yeux du Roi », « sang de boeuf », « cheveux de la Reine »), elles peuvent apparaître bien poétiques aux yeux des historiens, elles n'en restent pas moins assez vagues. D'après les exemples de robes conservées, on peut toutefois constater un réel goût pour les couleurs vives ou douces, les matières lumineuses et légères. On emploie toujours des soies brochées, bien sûr, mais les motifs sont désormais plus petits qu'au début du siècle. On préfère les semis de petites fleurs aux grands ramages inspirés des jardins à la Française que l'on retrouve sur les robes du même nom, Les motifs textiles sont aussi les marques de l'intérêt que l'on porte alors à la botanique. Le satin de soie, apprécié pour ses reflets doux et son tombé, de même que le taffetas, plus léger, aux reflets changeants, sont aussi employés. Les tissus peuvent être unis, fleuris ou rayés. Durant, dans le dernier quart du XVIIIème siècle, en effet, les rayures sont à la mode, dans des dégradés de couleurs, des teintes fondues ou bien au contraire très contrastées. On mêle aussi fréquemment les rayures et les semis de fleurs.
La recherche de la simplicité alliée au souci constant de l'élégance, a tout naturellement conduit à l'utilisation des toiles peintes pour confectionner ces robes à l'anglaise. Ces cotonnades originaires des Indes, imprimées de petits motifs, le plus souvent floraux, sur fond blanc ou coloré ont connu dès le XVIIème siècle un engouement parmi toutes les catégories sociales. La levée de l'interdit qui pesait sur leur fabrication en France, en 1759, a permis la création de manufactures spécialisées dans cette production, dont la plus connue reste la manufacture de Christophe-Philippe Oberkampf, implantée à Jouy en Josas. Ce type de tissu est venu concurrencer sérieusement la production de la soie. Agréables à porter, plus faciles d'entretien, richement colorées, ces indiennes correspondent bien aux goûts de l'époque en matière de mode.
La robe à l'anglaise apparaît comme la robe caractéristique de cette fin du XVIIIème siècle. Elle reflète en tous points les idées du moment en matière de comportement vestimentaire. Portée sur des dessous, certes encore indispensables pour modeler la silhouette, mais toutefois allégés par rapport à ceux du début du siècle, sa coupe en apparence simple est en fait bien étudiée pour mettre en valeur les points forts de la silhouette féminine de l'époque: une petite carrure, un large décolleté et une taille fine. Le choix des matières et des motifs, le goût pour les couleurs vives et claires, témoignent aussi de cet attrait pour un vêtement moins ostentatoire, pour une apparente sobriété qui relève en fait d'une élégance très étudiée. La robe à la française a régné sur les portraits de cour du règne de Louis XV, la robe à l'anglaise est mise en valeur dans les scènes intimistes ou champêtres de cette fin du XVIIIème siècle
source: http://www.ladamedatours.com/